“Il est frappant de constater que dans les sociétés antiques, la solitude était indissociablement liée à la sagesse, alors qu’aujourd’hui le solitaire est regardé comme un marginal.” – Christian BOBIN
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Notre société et les diktats de sociabilité qu’elle véhicule dévalorisent les moments passés seuls avec soi-même. Si vous aimez la solitude et la tranquillité, vous avez obligatoirement quelque chose qui ne tourne pas rond pour les êtres “bien pensants” qui vous entourent. Tout dans notre société est conçu pour nous maintenir en lien permanent avec les autres, comme le téléphone portable, les tablettes, les réseaux sociaux par le biais d’Internet… alors que les gens ne se sont jamais sentis aussi seuls ! Mais en fait, si on y regarde de plus près, cela n’a rien de vraiment étonnant, car tous ces outils modernes à notre disposition renforcent la conscience de la solitude, puisqu’en la condamnant ils ne font que la mettre en évidence…
On découvre alors une nouvelle forme d’avidité, au nombre d’appels journaliers reçus, aux “like” obtenus, aux nouveaux “followers” gagnés… De ce nombre, ces personnes vont estimer leur propre valeur. Ceci leur donne une illusion de sécurité … une illusion seulement… car fondamentalement, essentiellement, nous sommes seuls. Mais de vieux restes de notre cerveau primaire nous susurrent que pour ne pas mourir, nous devons absolument faire partie d’un groupe…
En fait, cette intense mélancolie et ce sentiment de manque ne sont que le reflet de blessures de l’enfance, où une fois passé le moment de fusion vécu dans le ventre maternel, l’enfant n’a pas été correctement accompagné dans l’apprentissage de la solitude. Si ses désirs et ses peurs n’ont pas été entendus, se développera alors une impression d’abandon et d’insuffisance qui aura constamment besoin d’être nourrie par la reconnaissance et la présence de l’autre. Tout comme un enfant trop investi, trop choyé, aux expériences de solitude totalement inconnues et qui n’aura pas appris à se détacher, y associera une détresse.
Bien qu’au jour le jour, des marques d’attention et d’affection soient nécessaires à notre confort psychique et physique, il existe toutefois une réalité structurelle et fondamentale : nous ne sommes qu’un, avec ou sans l’autre. Pour gagner en bien-être, il est donc préférable de l’accepter le plus tôt possible…
Frédérique DUMAS
Hortithérapie énergétique . Niwathérapie©
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